Publié dans Société

Education - L’USAID relance son appui 

Publié le mardi, 23 janvier 2024

En cette Journée internationale de l'éducation, les Etats-Unis ont annoncé une initiative majeure en réintégrant le secteur du développement de l'éducation à Madagascar, après une pause de près de 15 ans depuis la crise politique de 2009. Ainsi, les USA frappent d’entrée un grand coup en mettant en place le projet « Compétences fondamentales pour un avenir meilleur - "Lova" ». Ce projet, d’une valeur estimée à 10 millions de dollars sur cinq ans, vise à améliorer l'alphabétisation, l'apprentissage du calcul et l'enseignement socio-émotionnel pour 65.000 élèves au sein de 500 écoles primaires. Il a également comme autres objectifs de renforcer le développement professionnel de 1.500 enseignants et d'améliorer les résultats de l'apprentissage dans deux Régions mal desservies du sud et du sud-est de l’île.

Urgence 

Michele Russell, directrice générale de l'Agence des Etats-Unis pour le développement international (USAID Madagascar), a souligné l'urgence de la situation en déclarant : « les enfants de Madagascar ont des niveaux extrêmement bas en lecture et en calcul. Nous pensons que ce projet constituera une première étape dans l'amélioration de l'éducation pour des millions d'apprenants à travers le pays ». L’USAID s'associe au ministère de l'Education nationale dans la mise en œuvre de ce nouveau défi.

Selon la Banque Mondiale, la situation actuelle est alarmante car il s’avère que 96 % des élèves malagasy, âgés de 6 à 10 ans, sont incapables de lire un simple paragraphe à la fin de l'école primaire. Moins de 4 % des enseignants dans le niveau primaire possèdent les connaissances pédagogiques et disciplinaires de base, aggravant ainsi les défis liés à la pauvreté, au changement climatique et à l'insécurité alimentaire.

Objectifs du projet « Lova »

Le projet « Lova » s'aligne sur les objectifs d'apprentissage nationaux et capitalise sur le succès antérieur de l'USAID dans le développement d'un programme d'enseignement de la lecture pour les jeunes enfants. Il prévoit la formation des enseignants, la fourniture de matériels pédagogiques et des cours de rattrapage ciblés sur la lecture et les calculs de base, le tout basé sur les méthodes d'enseignement les plus récentes et fondées sur des données probantes.

Par ailleurs, « Lova » sera implémenté par l’ONG Family Health International (FHI 360) et ses partenaires dans les Régions d'Atsimo-Atsinanana et d'Androy, des zones parmi les plus vulnérables du pays en termes de qualité et d'accès à l'éducation. Ces Régions offrent également des opportunités stratégiques pour tirer parti d'autres initiatives financées par les Etats-Unis. Le nom du projet, « Lova », tire son inspiration d'un proverbe malagasy : « Ny fianarana no lova tsara indrindra », signifiant « l'éducation est le meilleur des héritages ».

 

Nikki Razaf

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Editorial

  • Lueur d’espoir !
    Tout n’est pas noir. Une source de lumière apparait à l’horizon. Et l’espoir est permis. En dépit des galères éternelles que la misère nous impose, que l’insécurité nous étreint et que la JIRAMA nous empoisonne tous les jours, une lueur d’espoir nous embaume le cœur. Tous les efforts sont mis en branle mais la misère persiste et signe. Avec un revenu mensuel moyen de 40 euros ou 43 dollars par habitant, de sources autorisées de la Banque mondiale, Madagasikara reste parmi les cinq pays les plus pauvres de la planète. A titre d’illustration, Rwanda 76 dollars, France 3482 euros. Comparaison n’est pas raison mais les chiffres sont là. Ils évoquent certaines situations comparatives indéniables. Les insuffisances chroniques alimentaires surtout dans le grand Sud trahissent malgré les tentatives de certains responsables de relativiser le cas.

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